VRAI MENSONGE ET FAUSSE VERITE

Entendu récemment, « Ah la com de crise ! Tellement d'excuses qui sonnent faux ! » Alors vraie excuse ou repenti créé de toutes pièces ? Le mensonge est-il une trahison ou une nécessité ? Avons-nous des raisons de mentir en communication de crise ?

Qu’est-ce qu’un mensonge ?

Il s’agit de l’action de déguiser, d’altérer la vérité, afin de créer un fait illusoire et faux. Cette tromperie est tout à fait volontaire et consciente. En effet, on ne ment pas par erreur ou maladresse. Le mensonge est le fruit d’un récit savamment réfléchi par l’auteur.

Mentir par omission, mentir par nécessité… Le mensonge est-il une trahison ou une nécessité ? Avons-nous des raisons de mentir en communication de crise ?

"Le discours politique est destiné à donner aux mensonges l'accent de la vérité, à rendre le meurtre respectable et à donner l'apparence de la solidarité à un simple courant d'air." George Orwell

Toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire…
Parfois le récepteur ne souhaite pas entendre la vérité. Ne peut-on pas lui attribuer un rôle de complice dans la construction du mensonge ?

Enjoliver une vérité, ou la rendre plus esthétique, est-ce toujours être dans le vrai ?  

La vérité est l’expression de la réalité. Mais, quelle réalité ? La vôtre ? La mienne ? Au regard de quelle vision, expérience, réflexion ? La vérité peut être multiple, composite, imparfaite, difficile à dire, difficile à entendre, à comprendre et parfois même invraisemblable. Certaines vérités ne semblent pas en être, qui paraissent fausses.

De son côté, le mensonge est une construction qui ne souffre pas. Il est ce qu’on veut qu’il soit. Et, parfait, il devient alors vraisemblable.

"Quand le mensonge prend l'ascenseur, la vérité prend l'escalier. Elle met certes plus de temps mais finit toujours par arriver."

Vérité & Communication de crise, chemin de la rédemption médiatique

La vérité est un élément fort et incontournable de la stratégie de communication de crise. Pour comprendre son rôle, il faut maîtriser l’enjeu et la raison d’être d’une communication sous contrainte judiciaire:

  • Rééquilibrer l’occupation de l’espace médiatique
  • Contrer les effets des informations négatives
  • Faire connaitre sa « vérité »
  • Expliquer une situation complexe afin de lutter contre les fantasmes, déductions erronées
  • Faire connaitre la vérité vraie, désamorcer les rumeurs et fausses informations

La vérité est-elle la stratégie pour sortir grandi d’une crise ? La vérité comme bouclier ?

Faire face à une crise est une véritable épreuve dont il peut être difficile de se relever. Entre la vitesse de propagation de l’information et celle des fake news, la vérité occupe une place de choix dans la stratégie de communication de crise. Dans un brouhaha médiatique il est difficile de se faire entendre. La prise de parole devra donc être minutieusement préparée pour délivrer les bons messages au bon moment et de la meilleure des manières pour permettre aux personnes attaquées de rétablir leur vérité. La communication de crise offre ainsi la possibilité de sortir plus fort d’une crise. Dire la vérité et faire son mea culpa, ça s’apprend !


LES 3 CLES DE LA PUISSANCE DE L'INFORMATION

Selon le dicton, l'information est le pouvoir. Aussi puissant soit-il, est-ce devenu un cliché ? La Business Intelligence, la Due Diligence, l'Intelligence Economique, la recherche d'informations est incontournable. Comment la bonne information peut-elle vous rendre puissant ? Lire la suite


#REPUTATION

 « Il faut 20 ans pour bâtir une réputation et cinq minutes pour l’anéantir. Si vous y pensez, vous agirez différemment ». Warren Buffet

À l’ère d'internet, l'information et sa consommation se partagent entre les géants du numérique et des réseaux sociaux. Dans cette immense aire de jeux, les internautes créent leur propre sphère d’influence jusqu’à s’y trouver cloisonnés. Notre navigation sur internet ou sur les réseaux sociaux conditionnent les contenus qui vont ensuite nous être proposés. Très vite, vous vous retrouvez dans un enclos où toutes les informations se ressemblent… C’est là votre sphère d’influence. En créant ces cloisonnements, les informations se propagent toujours plus vite, jusqu’à devenir virales. La viralité sur le web nous semblait peut-être être une figure de style obscure, mais COVID 19 a donné une illustration grandeur nature de ce que représente la viralité. Elle paralyse le monde entier en quelques semaines… et pour plusieurs mois.

La e-réputation tout comme la réputation se construisent. Aujourd’hui à l’ère de l’individualisme, des réseaux sociaux, des blogs et influenceurs, vous êtes votre propre marque. La réputation est l’image perçue par votre audience : les commentaires, textes, articles, images et plus généralement l’ensemble des discours que votre public tient sur vous. Peu importe ce que vous dites, ce qui prime c’est ce que Google, Facebook, Instagram ou Twitter disent de vous ou de votre entreprise. Force est de constater que la réputation se construit donc et se protège aussi.

La réputation possède un impact important : elle agit sur la confiance des salariés, des futurs employés, des clients, des prospects, des éventuels actionnaires. Par ailleurs, un mélange des genres entre la personne morale et la personne privée règne. La réputation de l’entreprise et celle de son dirigeant sont sur un même piédestal. La corrélation n’est plus à prouver. Il est essentiel d’envisager le sujet dans sa version la plus complète pour adapter le bouclier de protection adéquat.

Enfin, aujourd’hui la question n’est pas de savoir si une entreprise devra faire face à des problèmes liés à sa réputation mais plutôt quand elle devra y faire face. Et, une réputation ne se nettoie pas malgré les promesses du droit à l’oubli. Les marques qui parviennent à préserver leur e-réputation à la suite d’une crise sont les mieux préparées, celles qui ont su anticiper.

Une stratégie visant la protection de sa e-réputation est donc incontournable tant en amont qu’en réponse. Tout va vite. Trop vite.

Quelle que soit la situation, la constante d’une communication de crise efficace est de garder à l’esprit que l’information c’est le pouvoir. Rendez-vous la semaine prochaine pour le prochain billet. 😊


IMPREVISIBLE

« Si l’histoire ne se répète pas, les comportements humains se reproduisent » – Michel Godet, économiste.

Dans le management de crise, nous évaluons les risques, élaborons des scénarios, définissons des plans d’action prêts à être mis en œuvre, et organisons de l’ensemble en cellule de crise.
Puis la crise éclate réellement avec son lot d’imprévus. Devons-nous chercher à faire coïncider un plan à l’imprévu ? N’est-ce pas paradoxal ?
Prévoir n’est pleinement possible que dans un univers figé et dont le futur est précisément déterminé. La crise est exceptionnelle et impose donc ses propres règles. Les incertitudes jalonnent les crises. La crise sanitaire COVID-19 s’est illustrée sur le registre de l’incertitude sur sa durée, la méconnaissance du virus, la deuxième vague, la politique de vaccination, l’immunisation, la contagion. Autant d’imprévisions que de mauvaises surprises.
Autant d’avis que de contradictions et l’inconnu futur des conséquences sociales et économiques. Les plans deviennent incertains, l’avenir flou mais les réponses empiriques.
Il nous reste à prévoir les axes des possibles évolutions et préparer les modes d’action adéquats.
C’est pour cette raison qu’ABGC aborde dans son approche des méthodes de management de
L’imprévisible dans un contexte de crise.
Tel un athlète, les dirigeants doivent s’entrainer. Les trainings permettent d’acquérir des automatismes dans l’approche, l’organisation et la gestion humaine et matérielle. Toutefois, la gestion émotionnelle occupe beaucoup de terrain. Prévoir l’imprévisible est certes paradoxal mais travailler les réactions face à l’imprévu, n’est-ce pas là la clé d’une bonne gestion de crise ?